C’est une pratique devenue connue et commune en Finlande depuis 1938 : peu importe le milieu social du nouveau-né, son pays lui donne le même départ de vie, en envoyant à sa maman une boîte en carton.
Le Canada a décidé de tester à son tour le concept.Rassurez-vous tout de suite, ce n’est pas pour se débarrasser du bambin, l’expédier par la Poste à votre propre mère ou à d’immenses pouponnières industrielles dans lesquelles tous les bébés finlandais sont éduqués sur le même format.
Il s’agit en fait d’un kit de première nécessité expédié à toutes les nouvelles mamans. Elle contient des vêtements à profusion, un sac de couchage, des jouets, des produits pour le bain, de la literie, des couches… tout le nécessaire pour prendre soin de son nourrisson. Et, au fond de cette boîte, il y a même un matelas !
À ce propos, la BBC rapportait que l’objet servirait surtout de lit à 95% des bébés finlandais ! Selon Panu Pulma, professeur de finlandais et d’histoire nordique à l’Université d’Helsinki, la boîte est devenue « un symbole de l’idée d’égalité et de l’importance des enfants ».
De plus, l’envoi de ces colis a permis de réduire drastiquement le taux de mortalité infantile dans le pays(qui était en 1938 de 65 pour 1000, soit le niveau d’un pays pauvre aujourd’hui). Aujourd’hui, la Finlande fait désormais partie du top 5 des pays avec le taux de mortalité infantile le plus bas (selon l’OCDE) avec tout un tas de lois et d'autres mesures accompagnant cette initiative originale et précoce sur l'enfance.
Au vu de cette réussite (sur la longueur) de l’expérience finlandaise, une étude à grande échelle – soutenue par le gouvernement canadien à hauteur de 500 000 dollars (environ 325 000 euros) – va être menée à travers toute l’Alberta (une des provinces canadiennes). Des centaines de femmes enceintes recevront une de ces boîtes de natalité.
Pour pouvoir bénéficier de cette petite boîte magique, quelques mois à l’avance, les futures mamans devront remplir un questionnaire complet.
Elles devront également trouver une marraine ! C’est-à-dire ? En quelque sorte une mentor : une femme ayant déjà accouché depuis plusieurs mois et qui pourra l’aider en toutes circonstances vis-à-vis de sa maternité.
Si les résultats de cette recherche sont concluants, le programme pourrait être élargi à une plus grande échelle. Notamment aux États-Unis où l’État du Texas lorgne d’un œil intéressé sur cette action.
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