Lauren Casper une maman qui a vécu un très beau moment au supermarché avec son fils autiste, et elle a décidé de raconter son histoire :
« J’étais fatiguée, frustrée et prête a simplement rentrer à la maison. John, mon mari, poussait notre fils Mareto dans le panier d’épicerie aussi vite que possible pour éviter la crise totale dans le supermarché. Nous essayions de calmer le jeu en leur offrant une barre de céréales pour faire disparaître les larmes. Ma fille Arsema que je portais dans un harnais sur moi regardait la scène avec les yeux grands ouverts. Je suais à grosses goûtes en partie en raison de la situation embarrassante dans laquelle nous étions, mais aussi en raison de la chaleur et de toute l’énergie que je brûlais à courir ainsi avec un bébé de 18 mois attaché à moi pendant que mon jeune fils criait derrière. Je ne me sentais pas du tout apte à poser ma candidature pour le titre de « mère de l’année ». J’espérais seulement que personne ne nous remarque et nous observe trop attentivement. C’était chaotique, demandant et malheureusement une expérience trop commune pour nous.
« J’étais fatiguée, frustrée et prête a simplement rentrer à la maison. John, mon mari, poussait notre fils Mareto dans le panier d’épicerie aussi vite que possible pour éviter la crise totale dans le supermarché. Nous essayions de calmer le jeu en leur offrant une barre de céréales pour faire disparaître les larmes. Ma fille Arsema que je portais dans un harnais sur moi regardait la scène avec les yeux grands ouverts. Je suais à grosses goûtes en partie en raison de la situation embarrassante dans laquelle nous étions, mais aussi en raison de la chaleur et de toute l’énergie que je brûlais à courir ainsi avec un bébé de 18 mois attaché à moi pendant que mon jeune fils criait derrière. Je ne me sentais pas du tout apte à poser ma candidature pour le titre de « mère de l’année ». J’espérais seulement que personne ne nous remarque et nous observe trop attentivement. C’était chaotique, demandant et malheureusement une expérience trop commune pour nous.
C’est que nous ne sommes pas vraiment la famille typique. Non seulement sommes-nous deux parents blancs avec des enfants à la peau noire, ce qui amène inévitablement son lot de questions, mais notre fils a un retard de développement et des comportements étranges causés par son autisme, alors que notre fille a une malformation physique, certains doigts manquants et d’autres palmés. En termes clairs, quand nous sortons en publique, on nous remarque facilement ! Ça ne me dérange habituellement pas, même que j’aime parfois le sentiment. Mes enfants sont magnifiques tout comme notre histoire.
Mais parfois, il y a des journées plus pénibles que d’autres où je souhaiterais seulement me fondre dans la foule et me cacher des regards curieux. D’autres fois ça me fatigue et je voudrais simplement que nous soyons une famille dite « normale » et non pas la famille « adoptée », la famille avec des besoins particuliers. Ne pas être la famille unique, mais simplement une famille. Et cette journée tombait assurément dans cette catégorie !
J’étais au bord des larmes quand John a pris notre fils pour ranger le panier. Je courrais pour sortir et regagner la voiture avec ma fille aussi vite que possible quand une voix derrière moi m’a forcé à ralentir.
« Madame !! » J’ai ralenti en priant qu’elle ne s’adressait pas à moi.
« Madame !! » Je me suis arrêtée pour me retourner et j’ai vu une jeune femme accourir vers moi. J’ai immédiatement remarqué son sourire éclatant et ses boucles de cheveux noirs frisés semblable à celles de ma fille. En voyant son uniforme, j’ai réalisé qu’elle travaillait au supermarché et je me suis dit que j’avais dû échapper quelque chose. Je l’ai regardée, toujours sur le point de craquer et au bord des larmes.
« Je voulais simplement vous offrir ce bouquet… » Et j’ai regardé et vu de magnifiques fleurs dans ses mains avant qu’elle ne poursuive son explication.
« J’ai été adoptée quand j’étais bébé et ce fut une chose magnifique. Nous avons besoin de davantage de familles comme la vôtre. » Je l’ai regardée complètement surprise. N’avait-elle pas vu le désastre dans le supermarché ? Ne voyait-elle pas que nous avions peine à garder le contrôle de la situation ? Ne remarquait-elle pas tout ce que je considérais comme des manquements de la part de la mère que je suis ?
Alors qu’elle me tendait les fleurs, j’ai réussi à bégayer un petit « Merci » qui démontrait toute la gratitude ressentie. Elle ma touché l’épaule, m’a dit que ma famille était magnifique, puis est retournée à l’intérieur du supermarché.
J’ai ensuite pu calmement me rendre à la voiture les mains pleines de fleurs et les joues mouillées par les larmes. Durant une affreuse journée qui montrait le pire de ma famille… une journée où je voulais que personne ne nous remarque… elle nous a vus ! Mais elle n’a pas vu ce que je pensais que tous voyaient. Elle n’a pas pensé ce que tout le monde pensait selon moi. Elle a vu la beauté, l’amour, l’espoir et la famille. Elle a trouvé cela magnifique et ça l’a fait sourire. J’aurais souhaité pouvoir lui demander son nom.
Je souhaiterais aujourd’hui y retourner, deux ans plus tard, et lui dire ce que son cadeau veut encore dire aujourd’hui pour moi. À la jolie jeune femme dans le stationnement du supermarché Trader Joe’s… Merci du fond du cœur. Vous êtes un véritable trésor !
image principale: via themighty
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